L'Affaire Bellounis et la Première Guerre Civile Algérienne

(1957-1960)

L'un des épisodes les plus sombres et les moins racontés de la révolution algérienne

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II-4- Le FLN se Manifeste par la Dictature et le Crime

   Comme on le voit, la tâche essentielle du MNA au lendemain de la Révolution Algérienne est de prendre en main la direction politique et militaire de l’ensemble des activités de cette Révolution. Mohamed Bellounis n’a pas été surpris par les évènements, c’est ainsi qu’il déclara le 6 décembre 1957 aux journalistes : « …Depuis le début de la Révolution j’ai vécu dans le maquis. J’ai tenté à une époque d’unifier l’action du FLN et du MNA… Le FLN a répondu en passant à l’attaque. Moi j’ai conservé ma position  nationale et j’ai combattu les égorgeurs Frontistes qui ont fait tant de mal à la Révolution Algérienne. » Cette déclaration de Mohamed Bellounis bien que laconique renferme tout le drame qui va se dérouler du 1er novembre 1954 à nos jours. En effet, Mohamed Bellounis comme les autres grands dirigeants vont non seulement faire face à une Révolution mais encore ils se trouveront aux prises avec le FLN qui, à Paris, à Alger et au Caire tente par tous les moyens de ruser et d’abattre tout ce qui n’est pas FLN.

Rappelons qu’en novembre 1954 se jouait une grande partie diplomatique au Caire. Le FLN qui venait de se créer s’était arrangé de façon à avoir la main sur l’ensemble de l’activité du Mouvement National Algérien. A cet égard il tenta par la ruse et par la terreur d’entraîner Ulémas, Réformistes et Centralistes pour arriver à ses desseins. N’oublions pas aussi qu’il jouissait de l’appui total des services de renseignements égyptiens. Malgré toute sa ruse et ses moyens mis en mouvement, il n’arriva pas à tromper nos frères grâce à la présence de Mézerna et de Chaddly qui sont arrivés quand même à rétablir la vérité devant tant de difficultés.

Mézerna, Chaddly et d’autres Algériens présents au Caire ont tenu tête à toutes ces manœuvres jusqu’au mois de juillet 1955. C’est à ce moment là précisément que Mézerna et Chaddly ont été arrêtés par le gouvernement égyptien sur injonction du FLN. Au même moment nos frères Larbi Ould Bsir et d’autres militants étaient arrêtés par les Espagnols sur injonction du FLN.
En Algérie le FLN jusqu’alors silencieux se manifestait de la même façon à l’égard des dirigeants du MNA tant sur le plan politique que militaire. Voyant que sa propagande mensongère et odieuse ne trouvait pas de crédit auprès du peuple Algérien pour discréditer le MNA, il décida de passer à des actes criminels pour terroriser la population.

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